• La Grande Course des Templiers - Dimanche 28 octobre 2012

    Tous les ans, tous les grands noms du trail & amoureux de la discipline viennent se mesurer fin octobre sur ces terres de légende chargées d’histoire. La Grande Course des Templiers, une course qui fait rêver, pour moi c’est le cas ! Une grande fête du trail longtemps célébrée à Nant et depuis peu à Millau...

    C’est le genre de course que l’on se doit de courir au moins une fois dans sa vie, hé bien pour moi c’est fait ! Je me suis régalé et surtout j’ai pu partager des grands moments avec mon ami Raymond et ma Sarah.

    Quelques jours avant le départ, l’ami Raymond profite d’un forfait pour récupérer un dossard, comme quoi le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est donc à trois que nous partons de la maison le samedi matin direction Millau. Le voyage est un peu long (5h30 de route) et nous sommes bien heureux d’arriver au gîte. Nous séjournerons chez M. & Mme Deroussi* à Compeyre, un magnifique petit village médiéval niché sur les flancs sud du Causse de Sauveterre. L’accueil de nos hôtes est on ne peut plus chaleureux, et il est très plaisant de voir que certaines valeurs ne sont pas tout à fait perdues...
    Nous découvrons l’endroit, c’est superbement entretenu, récent, douillet avec tout le confort et la vue depuis le séjour sur la vallée du Tarn est magnifique. À même pas dix kilomètres de la ligne de départ, c’est un emplacement bien tranquille, loin du tumulte et de l’effervescence de la course, parfait !!

            

    En milieu d’après midi, après une petite sieste salvatrice, nous partons retirer les dossards et profitons du voyage pour peaufiner le départ matinal du lendemain.

    Au salon du trail, il y a du monde, beaucoup de monde !! Une fois à l’intérieur, nous nous faisons alpaguer à droite, à gauche par tous ces « marchands de trail ». Chacun y va de sa propre technique. L’un proposant flyer à tour de bras, l’autre braillant les mots magiques si caractéristiques de notre sport « dénivelé positif », « ultra-trail »... ou sinon la mise en avant des derniers produits à la mode, ceux qui font courir plus vite... à prix exorbitant. Nous sommes à mille lieux de l’univers des courses natures conviviales et avons l’impression de toucher au paroxysme de l’industrialisation du trail, c’est désolant !

    De retour au gîte, au calme, alors que Raymond et moi-même préparons et échangeons sur le contenu de notre sac, le chef Sarah nous prépare le super repas d’avant course : un beau plat de spaghettis bolognaise. (Ok, c’est un peu sexiste, j’avoue )

       Festival des Templiers - La Grande Course des Templiers - Dimanche 28 octobre 2012            

    Nous passons une très bonne soirée, détendue et dans la bonne humeur. Le temps de régler les mécaniques à l’heure d’hiver et c’est déjà le moment d’aller faire dormir les yeux car demain y’a sport, endurance... toute la journée !

    Voilà le programme

      
                Le parcours                               Le profil                       Le profil made in "Trail2will"


    Le réveil sonne, il est 3h15 du matin ! Je ne me fais pas prier pour me lever, j’ai des petits yeux certes mais une très grosse envie de courir même avec le vent qui s’est invité durant la nuit ! Faut dire aussi que courir pour une association aussi formidable que l’afa.asso est une excellente source de motivation supplémentaire. Une bonne douche pour le réveil musculaire puis je partage le petit déj avec Raymond. 4h20, c’est l’heure d’y aller !
    Dehors la température est négative, des grosses rafales de vent glacial me piquent les joues et je gratte le pare-brise. Le ton est donné : aujourd’hui pour ne pas avoir froid, il ne faudra pas s’arrêter de courir !
    Sarah nous conduit au plus proche du départ - encore merci à toi de t’être levée si tôt pour nous accompagner – à environ trois kilomètres de l’arche de départ. Nous ne sommes pas seuls et saluons les quelques coureurs, déjà au p’tit trot, qui nous dépassent, frontale vissée sur la tête, certains sont en short !
    Il y a foule, nous nous plaçons (où nous pouvons) à la fin du SAS n°3. La chaleur humaine aura raison de ma 3ème couche, je resterai avec mon sous-vêtement thermique manche longue (Breath Thermo® Virtual Body / Middel Weight de chez Mizuno) et avec mon gilet coupe vent, à mon grand regret de n’avoir aucun équipement chaud aux couleurs de l’afa.

                 

    Nous sommes terriblement excités et attendons avec grande impatience le départ, la délivrance !

    Les premières paroles d’Ameno (Era) s’élèvent au gré du vent...

     (merci le beauf)

    Le compte à rebours commence, la tension monte d’un seul coup, ma gorge se serre...

    Les fumigènes rouges s’embrasent au fond, pas de doute nous sommes bien sur la Grande Course des Templiers, il est 5h15 et le « TOP » départ est donné !

                 

    En quelques secondes, la tension accumulée s’envole avec mes premières foulées. Ça ne part pas bien vite, c’est normal, nous sommes un peu plus de 2300 coureurs et placés dans le dernier quart du peloton.
    L’ami Raymond, m’avait fait part de sa stratégie : « partir vite sur la gauche puis dès la première montée marcher et continuer cool en rando course active jusqu’à la fin de l’épreuve » Je le vois mettre le clignotant et le voilà qui attaque. Je ne sais pas si c’est le gâteau sport de ce matin mais en tout cas il tabasse le tout jeune quinquagénaire  Tant et si bien, que j’ai du mal à suivre la cadence. L’écart se creuse vite et très rapidement le moindre espace devant moi est rapidement comblé par un autre coureur. J’appelle « Raaaymooooond » mais en vain, je le vois s’éloigner, son bonnet est déjà loin. En un rien de temps, paradoxalement, avec tout ce peuple autour de moi, je me retrouve seul, l’envie n’y est plus ! Je maronne un bon moment, puis je décide de faire ma course et de profiter du moment présent. Je m’extirpe de cette bulle de frustration et me dis que je le retrouverai bien au prochain ravito.
    La montée de Carbassas est déjà là, je m’économise en marchant rapide sur les premières parties de faux plat. Nous traversons un petit hameau et même à cette heure si matinale et en dépit du froid, il y a déjà des spectateurs nous encourageant chaudement, je suis stupéfait par leur courage ! Merci à vous.
    La pente se raidit et le sol change de nature. Nous quittons le bitume pour emprunter du chemin caillouteux. Le froid est bien présent comme en témoigne ce sol complètement gelé, si bien que les cailloux ne bougent pas d’un millimètre sous l’impact de nos chaussures, ils sont figés, incrustés dans la terre. Au dessus de ma tête, un serpentin de frontales, incroyablement long (déjà !) se dessine, c’est chouette et ça l’est tout autant en me retournant. Désormais, à la lueur des frontales, se dévoile une légère poudrée de neige tapissant le chemin, ce qui provoque glissades et déséquilibres pour certains et entraine de beaux ralentissements dans les passages bien raides. Sur le plateau, nous sommes à découvert des arbres, le vent souffle fort, ça pique et je profite, comme chacun le fait, d’un groupe pour me mettre à l’abri.
    Le jour se lève, je suis bien en forme et tout tourne rond, c’est cool ! Les paysages apparaissent petit à petit, c’est resplendissant. Quelques arbres rouge et or
    sortent du lot parmi toute cette dense végétation des Causses Noir.

    La roche commence à bien marquer son territoire, c’est puissant. Que j’adore cet univers ! Les sentiers défilent et je reste tout de même prudent dans cette belle descente qui nous emmène au premier ravitaillement. Bizarrement, j’ai le sentiment d’être dans les Gorges de l’Ardèche. Plus tard, je ferai un bout de chemin avec un autre coureur, nous discutons de choses et d’autres mais surtout de trail bien évidemment.
    Le ravitaillement de Peyreleau arrive, la frontale est déjà éteinte et la Tour Carrée (ou Tour de l’Horloge, datant début XVIIe) nous observe au loin.

    C’est plein de monde et ça encourage fort, ils sont super ces Aveyronnais ! Je ne tarde pas à visiter les différents stands, c’est plein de choses sucrées, à l’instant ça ne me dit rien. Je prends tout de même quelques morceaux de barres céréalières, le niveau de mon bidon est correct, je ferai le plein au prochain ravito. Je reste quelques minutes sur les abords à scruter les coureurs en essayant de retrouver mon ami Raymond. Tout ce que je vois, c’est qu’une majorité de coureurs arrive le visage fermé même après cette superbe ovation des villageois et visiteurs, c’est fou d’être dans cet état à seulement 22 km du départ !!
    Ne voyant pas l’amigo débarquer, je repars en attrapant, au passage, une petite poignée de fromage à pâte cuite. Du salé, voilà ce qui me fait tripper et me ressource sur les ravitos !
    Je déplie mes bâtons et « FEU FRANCIS » comme dirait l’autre
    Requinqué, désaltéré et toujours bien en jambes, j’avance à bon rythme dans cette magnifique montée en sous bois. La pente est parfois bien raide et l’aide des bâtons m’est précieuse, j’économise les cuisses ! Nous arrivons sur le plateau, le vent ne cale pas et c’est toujours le même scénario que ce matin : il fait froid et sec sur le visage mais cela ne me transperce pas, je suis au bien chaud et continue sur ma lancée. Je commence à prendre pas mal de place et désormais dans les faux plats montant je cours en poussant sur les bâtons, la technique paye et sur le plat j’arrive à relancer sans problème. Nous passons à l’intérieur du prieuré de Saint Jean de Balmes, les voutes sont superbes, c’est un beau travail de restauration, l’état est remarquable. Je prends quelques photos sous les regards étonnés de coureurs. « C’est vrai, c’est chouette » me disent-ils en me passant à côté. Oui et j’en profite, c’est de ce point de vue que je vois ce sport.

         Festival des Templiers - La Grande Course des Templiers - Dimanche 28 octobre 2012        

    Après quelques chemins vallonnés et plaines, j’arrive à Saint André de Vezines avec 3/4 d’heure d’avance sur mon temps de passage prévisionnel, relax je vais profiter du ravito ! Ici aussi, l’ambiance et les encouragements fusent, c’est très agréable.

          Festival des Templiers - La Grande Course des Templiers - Dimanche 28 octobre 2012       

                          

    Il y a foule sous le préau, ça joue parfois des coudes pour accéder aux assiettes gourmandes, du calme il y en aura pour tout le monde ! Le salé me fait le plus grand bien, je passe la soupe, prends quelques tuc, fais le plein de fromage et remplis mon bidon. Toujours pas de Raymond en vue, mais où est-il ?! Je quitte le ravito encore seul, un peu triste. Les bourrasques fraiches me secouent, c’est vivifiant, donc sans trainer je me remets sur mon allure. Quelques kilomètres plus loin, le site de Roquesaltes apparaît. De superbes blocs rocheux ayant résisté à l’érosion prédominent, du haut de leur vingtaine de mètres, le panorama donnant vue sur le Causse Noir, le Méjean et le Larzac. C’est superbe, je ressens plein de choses en m’approchant et le parcours nous fait passer au cœur du lieu. C’est génial, j’en profite à fond et fais une petite pause, je contemple ces ruines.

                 

                 

    Après en avoir pris plein les yeux, les cuisses vont devoir travailler à leur tour sur cette superbe descente qui mène au prochain village. Nous avons effectué une bonne quarantaine de kilomètres depuis ce matin, tout va bien pour moi et je profite de la pente pour recoller à un groupe de deux. Une sympathique ambiance s’installe et le rythme est pas mal, c’est parfait ! Nous regagnons et passons plusieurs coureurs dont certains nous accrochent, c’est cool. De temps à autre la pente s’accentue tout en laissant place à de grosses marches faites de bois ou de roches. Les chemins de terre deviennent très glissants, je me sens super bien, à l’aise sur ce terrain et pars donc seul, tout en restant très vigilant. Nous traversons la commune de La Roques Sainte Marguerite et comme à chaque passage d’habitations, les applaudissements et les encouragements se font entendre, c’est énorme ! Sitôt après le pont qui traverse la Dourbie, nous reprenons les sentiers boisés et certains marquent un arrêt, dont moi (afin de prendre un petit quelque chose pour grignoter) avant de me lancer dans ce mur à gravir !

                          

    La pente est raide et une fois de plus, je pousse bien sur mes bâtons afin de préserver les cuisses au maximum. Dans le sous bois nous avons droit à une superbe palette de couleurs automnales et olfactives. Au sol sont déjà tombées les feuilles couleur « feu » et le gris des troncs d’arbres dévêtus tranche avec le vert foncé des arbustes. Ça sent la terre, l’humus, le champignon, je me croirais un dimanche après midi en foret avec la famille après un bon repas... à quelques détails prêt, c’est presque ça !
    Depuis quelques temps, je joue au chat et à la souris avec quelques coureurs. Nous nous reprenons à tour de rôle, ça m’amuse et cela me permet de me focaliser sur autre chose que la montée, ça fonctionne ! Nous arrivons sur les hauteurs, le tableau est superbe avec en fond le viaduc qui surplombe Millau.

                 

    Soudain, la réalité me rattrape, je prends conscience que l’arrivée est encore bien loin et que je n’ai toujours pas mon copain avec moi, j’accuse le coup. Je passe de la marche rapide au footing mais je ne m’enferme pas et continue à puiser des forces dans ce superbe paysage, le temps de me refaire une petite santé. Une bonne vingtaine de coureurs me passent. C’est intéressant d’analyser comment certains trailers me doublent à cet instant de la course. Certains me passent avec aisance, je sens qu’ils sont dans leur course, ils en ont encore sous la chaussure et rien ne les déstabilise. D’autres compatissent à mon « coup de mou » et me demandent si ça va, c’est toujours agréable d’entendre un petit mot de soutien ! C’est vrai, qui d’autre qu’un coureur peut mieux comprendre ce que l’on peut ressentir dans ces moments là ?! Et il y a ceux qui jouent le classement, comme s’ils avaient encore une chance de monter sur le podium, soit ! Ils me reprennent sur un rythme qui n’est pas le leur - je les entends arriver en soufflant de tous leurs poumons - poursuivent leur effort quelques dizaines de mètres plus loin et coupent les moteurs, ils explosent ! Mais les « Kings » c’est encore ceux qui jettent un p’tit regard en arrière pour savoir si on a suivi « leur cadence infernale »... Ceux-là me font tout de même bien marrer !
    Bref, après ce divertissement, la motivation revient et je profite d’un petit groupe pour accrocher le train en marche. C’est terriblement efficace car sur certains endroits vallonnés, je ne suis pas sûr que j’aurais pu courir en étant tout seul. « C’est en forgeant que l’on devient forgeron », « c’est en courant que l’on devient coureur ». Mes jambes sont de mieux en mieux, je retrouve une deuxième santé après ce passage à vide et c’est quasiment avec tout le groupe que nous arrivons à Pierrefiche, kilomètre 48,5. Toujours autant, voire plus, de spectateurs aux abords de cet aller/retour menant à l’avant dernier ravito et les prénoms des coureurs, inscrits sur les dossards, se font fortement entendre. Soudain un « hooo Wiiiill » arrive à mes oreilles, c’est mon Raymond, je suis très heureux de le retrouver. Pour ne pas prendre froid en m’attendant, il me dit qu’il avance tranquillement. Je fais mon affaire autour des multiples bonnes choses et sans tarder je reprends ma route à la recherche de mon compagnon. Plusieurs kilomètres me séparent maintenant de ce dernier ravito et toujours pas de Raymond en vue, mais punaise où est-il ? Il a une sacrée forme le « vieux crouton » !
    Avant d’attaquer la dernière grande montée, nous traversons Messebiau en empruntant son pont de bois et enjambons une fois de plus La Dourbie. L’accueil y est encore très chaleureux, merci à vous !

                 

    Dans la montée et après 61km de course solo, j’aperçois M’sieur Raymond c’est un soulagement et l’idée de finir la Grande Course des Templiers avec mon copain me ravi. Je l’appelle, il m’attend, je le rattrape enfin et nous poursuivons à son allure de rando course... Là, je comprends pourquoi j’ai eu du mal à le rejoindre ! Le « bougre » avance quand même à bonne vitesse. Ses pas son hyper réguliers, les obstacles sont engloutis en moins de deux, du coup la montée passe toute seule dans la bonne ambiance ! Nous profitons du moment présent, je retrouve une pêche d’enfer, c’est que du bonheur.

                 

    A plusieurs reprises, j’essaye de relancer notre cadence sur les faux plat, mais ça ne suis pas, je reste sage et nous arrivons au dernier ravito : Le Cade, une formidable ferme tout en pierre, sublime ! A l’intérieur un gros feu de cheminée nous accueille en plus des nombreux bénévoles, il y fait bon, c’est magnifique, on en ressortirait presque pas ! Cette fois-ci, je me laisse tenter par le Roquefort, nous sommes ici pour découvrir la région alors autant aller jusqu’au bout ! Moi qui ai toujours refusé d’en goûter, je me surprends même à en reprendre et pas qu’une fois ! Faut dire aussi, que le généreux morceau de fromage est posé sur un délicieux lit de pain d’épices agrémenté d’un gros raisin sec... hummm ça fait envie, non ? L’estomac rassasié, nous sortons de la bâtisse avec une heure d’avance. Voyant que je ne tiens plus en place, l’ami Raymond me dit de le laisser et de tenter de finir la course en 10h. Pas question, lui dis-je ! Mais il insiste et utilise l’argument imparable « file et rejoins ta Sarah au plus vite ! », mon sang ne fait qu’un seul tour et mon état de forme revient soudainement à son top ! Me voilà à nouveau seul en direction de ma douce femme, tambours battants. « J’envoie du gros » comme on dit, plus rien ne m’arrête ! Bâtons aux mains, les faux-plat montants sont avalés sans que je m’en aperçoive et je continue de plus belle dans la descente qui mène au pied de l’ultime ascension, au sommet du Puncho d’Agast.

                  

    J’ai rattrapé bon nombre de coureurs et mon ardeur est subitement stoppée par un groupe qui a bien du mal à finir et il m’est presque impossible de doubler sur cet étroit sentier. Sarah attendra quelques minutes de plus et tant pis pour les 10h00. L’arrivée au sommet est vraiment hard ! Les jambes ne suffisent plus pour grimper, il faut désormais utiliser les bras pour passer les rochers, c’est vertical ! Sur ce versant, nous sommes bien à l’abri et le soleil d’automne nous réchauffe le corps, ça fait du bien après toute une journée passée dans ce froid hivernal. Le répit sera de courte durée car une fois au sommet, c’est le choc thermique ! Le vent est glacial et ses rafales ne me font pas aller droit ! Mes vêtements arrivent à couper l’infiltration de l’air et mon corps est toujours bien au chaud depuis ce matin, c’est du bon matos, test validé !
    Je profite des quelques marches d’escaliers, après l’antenne météo, pour passer des coureurs et repartir plein pot dans la descente en sous bois. Nous arrivons à la fameuse grotte du hibou, l’endroit est assez isolé mais très sympa. Bravo et merci pour l’aménagement du site.

                  

    Sa sortie est bien moins ludique que sa traversée. Les échelles métal glissent sous nos pieds et la boue qui nous attend promet de jolies glissades. Peut m’importe, j’ai des bâtons et je compte bien les utiliser. Me voici lancé dans ce final, je saute d’obstacle en obstacle, je serre au maximum les virages, ça glisse mais je corrige avec mes cannes. Certaines personnes devant moi se décalent pour me laisser passer, c’est appréciable, bon esprit. Les autres, j’accélère des que c’est possible et les passent sans problème. Les troncs d’arbre font aussi partie des éléments qui contribuent à ce que je ne me retrouve pas le cul par terre. Le chemin se découvre et j’aperçois la zone d’arrivée, j’en remets une couche. Nous quittons définitivement les sentiers et retrouvons le bitume pour les centaines de mètres qui nous séparent de la ligne d’arrivée. Je scrute les alentours afin d’apercevoir ma Sarah, en vain. Le portique est là, ma puce « bipe » une dernière fois ce qui annonce la fin de mon aventure avec la Grande Course des Templiers 2012.

    Je pointe à la 601ème place et franchis la ligne après 10h28 de course. On me remet la médaille et le t-shirt de « finisher », je suis sur mon petit nuage et resterai quelques temps, sourire aux lèvres, à regarder mes camarades en finir à leur tour. Raymond arrive quelques minutes derrières et Sarah nous rejoins, toute perturbée car elle nous a raté tous les deux.

               

    Nous passons au ravito d’arrivée, c’est l’occasion de discuter avec quelques gars rencontrés sur la route et repartons au gîte pour une bonne douche bienfaisante. Ensuite, nous reprenons la route, direction la maison des parents où nous attend un sublime repas d’après course, merci ma petite maman !

     

    Je suis vraiment emballé par la course en elle-même. Par ses lieux, son tracé, le public, la gestion de la difficulté, etc. C’est une superbe course, c’est évident.
    Par contre, j’ai été surpris par tout le tapage que l’on fait autour de cet évènement (ou autre grande course toute aussi médiatique), trop de pub, trop de sponsors, trop de monde, trop de tout !
    Evidement, nous nous inscrivons de notre plein gré, mais je ne suis pas convaincu du tout, que « business » et « trail » fassent bon ménage, ce n’est plus du sport mais du commerce. Le coureur lambda, comme moi, ne se retrouve pas là-dedans et j’ai la forte impression d’être pris pour un pigeon comme en témoigne le changement de lieu du repas d’après course, déplacé dans le centre de Millau. Certes, il y avait beaucoup de vent et c’est pour des questions de sécurité, nous a-t-on dit... je suis sceptique ! Combien n’y sont pas allés ? Combien de couverts en moins à fournir ?
    Bref, il y aurait tant à redire... mais là n’est pas la question, ce qui m’importe c’est que j’ai découvert un endroit, des lieux, des gens sublimes, que je me suis vraiment éclaté à courir pour l’Association François Aupetit qui lutte contre les MICI (Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin) et que j’ai partagé tout un week-end avec ma Sarah et mon ami Raymond. C’était une belle aventure, on remet ça quand vous voulez !

    Et un énorme merci & bravo à tout les bénévoles qui ont passé une bonne partie, si ce n’est pas toute la journée, dehors avec un froid pareil.

     

    Le soir en partant du gîte, la lune se lève et le soleil se couche...
         

     

    Le récit de Raymond

     
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    * Coordonnées du gite à Compeyre :
    M. et Mme Deroussi, l'arquinel - 12520 Compeyre
    Tel : 05.65.59.83.80 ou 06.03.74.52.22
    Courriel :
    aime.deroussi@wanadoo.fr

                  


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  • Commentaires

    1
    Capsulle Profil de Capsulle
    Dimanche 18 Novembre 2012 à 20:15

    Merci, encore un beau récit. Heureuse que tu aies su apprécier le roquefort à sa juste valeur !

    2
    Mardi 20 Novembre 2012 à 10:44

    Un bien beau récit. Quoi de mieux que de mélanger sa passion en famille est entre amis?

    Depuis le temps que je parle avec l'ami Raymond sur Raidlight, j'espère bientôt le rencontrer!

    3
    Mardi 20 Novembre 2012 à 11:14

    ben vu comme ça ça a l'air fastoche les templiers  t'as fallu moins d'heure de course que d'heure de rédaction RC hihi  ça va ça valait le coup ! superbe récit, magnifiques photos et une course quasi révée - pas de coup dur, top. tu avais combien de semaines de prépa ?

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    4
    Mardi 20 Novembre 2012 à 13:54

    Capsulle : Merci à toi ! Après 33ans je découvre cet excellent fromage, mieux vaut tard que jamais 

    Lartdeschoix07 :Merci Alex ! En effet, le partage est très souvent au rdv quand je cours, ça me tiens très à cœur. Haaa le Raymond, un grand bonhomme !

    Lyloaz : Bhaa tout est fastoche  Tu sais, c’est un gros travail pour moi de faire ces récits mais le partage avant tout et merci pour tes compliments ! Ma prépa c’est faite tout au long de l’année, je suis monté crescendo au niveau des kilomètres et des difficultés mais le gros du travail je l’ai fait pour le Tour de la Grande Casse, sublime !!!! Sinon, deux semaines de prépa spécifique pour les Templiers.

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